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VAN ARTEVELDE – Studios circulaires

VAN ARTEVELDE – Studios circulaires

Le projet prévoit la réhabilitation d’un petit immeuble de rapport, composé d’un commerce avec sous-sols et de 3 studios qui s’organisent aux étages supérieurs. 

Le préalable à toute opération consiste pour nous à prélever dans l’existant ce qui pourra transcender le projet à partir d’opportunités déjà présentes. 

L’immeuble, enserré sur une parcelle très étroite (32m2 !), se développe tout en hauteur. 

Le réemploi ne se limite pas à restituer des matériaux anciens mais aussi, et principalement, à mettre en valeur des matériaux existants.

Les moyens de mise en œuvre constituent pour nous un réel héritage, qu’il y a lieu de valoriser.

Les modèles et principes constructifs s’attachent à rendre fini ce qui ne devait être qu’un procédé de mise en œuvre. Ici, le réemploi a été poussé à l’extrême : les fonds de coffrages de l’escalier, maintenus en place, ont été soigneusement découpés pour servir de nouveaux garde-corps.

De plus, l’héritage des techniques et des savoir-faire favorisent la décision et permet un certain détachement vis-à-vis des choix de matérialités et de formes. Les choses sont comme elles doivent être, simplement et avec évidence.

Le projet se veut réfléchir aux normes d’habilité en centre-ville, et pose la question fondamentale de comment vivre le plus confortablement possible dans des espaces exigus qui ne peuvent s’étendre.

Il était également capital de retrouver à tout prix des espaces extérieurs. Ici, la cage d’escalier, élément central et fondamental du plan, articule les différents niveaux et aboutit  à une toiture terrasse commune surplombant la ville. 

Aux étages, le projet tire parti de la grande hauteur sous plafond pour proposer des studios dont les mezzanines participent à cet élancement.

L’opération principale consiste à valoriser l’apport de lumière naturelle traversante.

D’un point de vue technique, le projet privilégie le lowtech et la frugalité : faire mieux avec moins.  La cage d’escalier agit comme un tampon thermique. Elle constitue la première couche protectrice de l’enveloppe.  

La durabilité du projet passe aussi par une programmation intelligente, en phase avec les logiques urbaines. Au rez de chaussée, un commerce vient compléter l’ensemble, avec comme ambition de créer un ancrage local qui participera à la dynamiques de ce quartier, quelque peu en déshérence pour le moment.