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International Construction Cost Index : le secteur de la construction face à des défis majeurs en 2020

À Bruxelles, les coûts de construction restent moyens, malgré une augmentation de 3 % depuis l’an dernier. C’est ce qui ressort de l’International Construction Cost Index 2020 (ICC), une étude internationale réalisée par le bureau de conception et de conseil Arcadis. Le rapport donne un aperçu des coûts de construction relatifs dans une centaine de villes du monde entier. Londres, New York et Hong Kong sont les villes où le coût de la construction est le plus élevé. En bas du classement, on retrouve les villes les moins chères situées en Inde, avec Bangalore, New Delhi et Mumbai.

Bruxelles se classe au 37e rang mondial du Construction Cost Index. Si nous regardons uniquement les villes européennes, nous nous situons juste en dessous de Paris et quelques places au-dessus d’Amsterdam. Nous maintenons ainsi notre classement moyen, bien que les coûts de construction aient augmenté de 3 % depuis l’année dernière, soit plus de 1,5 % de plus que l’inflation. Des défis majeurs nous attendent toutefois dans le secteur de la construction.

Tout d’abord, il y a la crise mondiale liée au coronavirus. Le rapport ICC a été rédigé avant l’apparition du Covid-19, mais il offre des informations précieuses à la veille de la crise. En Belgique aussi, nous sommes maintenant confrontés à des défis sans précédent et à des mesures financières destinées à soutenir l’économie. La construction a été durement touchée, les chantiers ont été mis à l’arrêt et les travaux ont été suspendus. Il est encore difficile de prévoir quel en sera l’impact sur le monde de la construction. On s’attend néanmoins à un ralentissement de l’économie, ce qui pourrait avoir un effet positif sur les prix des matières premières et de l’énergie. 

En outre, le rapport ICC 2020 désigne le réchauffement climatique comme le plus grand défi international. À l’horizon 2030, tous les États membres de l’Union européenne doivent réduire leurs émissions de CO2 de 40 % par rapport aux niveaux de 1990. À eux seuls, les bâtiments sont responsables de 40 % des émissions de CO2. Sur le plan international, la Belgique est déjà bien avancée en matière de développement durable. « Au cours des dernières années, nous avons beaucoup investi dans la construction de bâtiments neufs durables et économes en énergie, et nous devrons continuer à le faire à l’avenir, même si l’attention du public et des politiques pour la durabilité risque maintenant de passer au second plan », déclare Hendrik-Jan Steeman, expert en construction durable chez Arcadis. « L’immobilier a une durée de vie de 30 à 50 ans. Pendant cette période, les effets du changement climatique se feront clairement sentir et auront un impact sur la valeur des bâtiments. Les étés extrêmement chauds de ces dernières années étaient déjà un avant-goût. La climatisation des bâtiments devient aujourd’hui aussi importante que leur chauffage. Nous devons donc maintenant penser à long terme et prendre des mesures pour rendre les nouveaux développements et les bâtiments existants plus résistants aux sécheresses extrêmes, au stress thermique et aux difficultés causées par l’eau. Si, en tant que société, nous nous engageons dès maintenant sur cette voie de manière intelligente, cela peut signifier non seulement une relance de l’économie, mais aussi une protection contre la crise climatique qui se profile à l’horizon. Nous nous attendons en outre à ce que la demande en bâtiments adaptés au climat et économes en énergie augmente et constitue un avantage concurrentiel tant pour la location que pour la vente de biens immobiliers. »

Enfin, l’estimation des coûts est très difficile. « Trop souvent, les grands projets de construction en Belgique explosent leur budget. L’importance de la gestion des coûts est trop souvent sous-estimée », affirme Oswald Verbergt, City Executive Brussels chez Arcadis. « Nous travaillons avec nos experts en Cost Management auprès de nos clients pour avoir une vision claire des coûts et du processus de construction, avant même le stade de la conception, ce qui permet à de nombreux maîtres d’ouvrage d’éviter les maux de tête et de gagner un temps précieux. À l’étranger, la gestion des coûts est un véritable métier et une phase importante avant le processus de conception. Chez Arcadis, nous investissons également de plus en plus dans le développement, la numérisation et la formation de cette expertise afin que des plans de construction concrets n’aient plus à être mis de côté. ». Les coûts d’entretien et d’exploitation (operate & maintain) sont aussi directement liés à la méthode de construction et ont donc un impact sur les coûts de construction. Le « Total Cost of Ownership » (TCO, coût total de propriété) d’un projet de construction gagne sans cesse en importance et Arcadis peut, dès la phase de conception, fournir des conseils en la matière et assurer un suivi pendant la période d’entretien. 

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Source: Arcadis.com