Ne parlez plus de « démolir » mais plutôt de « déconstruire » pour mieux recycler et réutiliser. La mouvance est déjà lancée aux niveaux européens et régionaux. En Région de Bruxelles-Capitale, le protocole de déconstruction est en phase test. Eclairage avec Eléonore de Roissart, chercheuse en économie circulaire Buildwise.
Qu’est-ce que le protocole de déconstruction ?
Il s’agit d’un véritable guide de bonnes pratiques pour préparer et réaliser les travaux de déconstruction. Ce document décrit « quand » et « comment » réaliser chaque étape afin d’y intégrer les principes circulaires : l’inventaire, l’appel d’offres, le plan de gestion des déchets, l’exécution et le suivi de la déconstruction, le rapportage. Les rôles et responsabilités de chaque acteur, actrice y sont indiqués. C’est un guide prêt à l’emploi comprenant un modèle d’inventaire et des checklists.
Quels sont ses objectifs ?
L’enjeu est de stimuler la création de flux de déchets inertes de haute qualité pour le recyclage et le réemploi. Plus spécifiquement, ses 4 buts sont :
- Un recyclage de haute qualité de la fraction pierreuse
- Une meilleure gestion de tous les déchets
- Une harmonisation avec les autres régions
- Une assurance de la traçabilité des gravats
Ce protocole est-il amené à devenir obligatoire ?
Il prépare le secteur à une future législation en la matière. Son suivi a, en effet, pour but de générer des inertes recyclés, conformes aux futurs critères de sortie de statut de déchets.
Vous recherchez des projets pilotes prêts à suivre le protocole…
Oui, des chantiers de démolition ou de rénovation lourde prévus en 2024 et/ou 2025, qu’il s’agisse de projets publics ou privés, tertiaires ou résidentiels, petits ou grands. L’idée est d’y tester la mise en pratique du protocole. Pour les projets sélectionnés, nous proposons un dédommagement et un accompagnement sur-mesure.
Source : Renolution.brussels
