Nous vivons une crise sanitaire sans précédent.
C’est dans ces moments de crise que l’on prend encore plus conscience des limites du modèle économique actuel, tandis que l’on voit apparaître ces dernières semaines de nouveaux modes de coopération.
Dans ce contexte si particulier, les entreprises sociales et les associations continuent à faire ce qu’elles font depuis toujours : répondre à un besoin social par une action locale.
Plus que jamais les innovations portées par des entrepreneurs sociaux résonnent et donnent de l’espoir. Elles nous démontrent qu’il est possible de relocaliser l’économie, d’innover, de coopérer et de proposer des alternatives viables, même dans l’urgence.
Certains n’ont pas attendu : Travie participe ainsi à la production locale de masques. Cette entreprise de travail adaptée (ETA) s’occupe de la prédécoupe de tissus et matériaux livrés sous forme de kit par Urbike à un réseau de bénévoles de la région Bruxelles-Capitale. Ces derniers prennent en charge la confection des masques, à l’instar de l’initiative prise par le Centre familial de Bruxelles.
Dans le secteur de l’aide aux aînés – particulièrement en proie à la crise actuelle – l’ASBL Bras dessus Bras dessous et l’équipe de Miro LDC préparent des soupes pour les personnes âgées isolées avec l’aide du service senior de la commune de Forest et de bénévoles.
Le secteur informatique fait lui aussi parler de lui : COOPITEASY, une coopérative d’informaticiens qui offre des services d’outils de gestion informatique aident leurs clients à activer un e-commerce en vue de diversifier leurs sources de revenus. Le moment est également propice pour lancer des chantiers avec les clients du même secteur pour co-financer de nouvelles fonctionnalités ditigales.
La coopération prend ici son sens le plus noble : le partage des tâches se traduit par le partage d’objectifs communs, parfois sans lien direct avec l’activité première des entreprises.
Ainsi, l’ASBL L’Ouvroir – dédiée aux travailleurs handicapés – s’attèle désormais d’arrache-pied à la confection de protections en plexiglass à déposer sur les comptoirs, bureaux, tables…pour limiter les risques de contagion.
Les entreprises sociales prouvent sans conteste leur capacité à se réinventer en temps de crise ; et de nouvelles initiatives émergent chaque jour.
Plus largement, c’est l’ensemble des acteurs économiques qui sont invités à repenser leur modèle en s’inspirant des principes de l’économie sociale.
En ce sens, un collectif d’économistes et de sociologues ont récemment publié une tribune sur le site du journal Le Monde en rappelant « l’exigence d’une relocalisation des activités pour réduire notre empreinte écologique et générer des emplois pérennes et de qualité, en faisant jouer la coopération et la solidarité internationale, devrait guider les choix structurels à prendre dans les semaines à venir. Relocaliser n’est plus une option mais une condition de survie de nos systèmes économiques et sociaux, mais aussi des populations ».
Et si dans quelques années, la norme devenait la résilience face aux nouveaux défis, l’utilité sociale, l’action locale et le soin apporté aux plus fragiles ?
Nous on a envie de se dire que ça y est, c’est le bon moment.
C’est le moment pour que des citoyennes et citoyens s’unissent autour de projets qui les portent et se disent « nous voulons être utiles à la société, nous voulons voir naître un changement profond dans nos entreprises. Et surtout, nous voulons repenser à nos façons de mettre en commun les moyens de chacun au bénéfice du plus grand nombre ». Comment faire en sorte que ces initiatives émergentes puissent faire naître chez certain.es l’envie d’être encore plus connecté.e à ce qu’il se passe dans son quartier et dans sa ville et d’apporter sa pierre à l’édifice, pour, qui sait, inventer un autre horizon ?
Nous sommes en tout cas prêt.es à vous accompagner dans ce chemin.
Source:
L’équipe COOPCITY